LE SANCTUAIRE D'ETTY MACAIRE 2

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SILA 2014 : UN SALON SANS ATTRAIT

par François N'Dah D'assise

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L’impression que m’a laissé le SILA 2014, c’est que la fête tant attendue n’a pas eu lieu. 
En effet, en dehors de la cérémonie d’ouverture qui a drainé un monde suffisamment représentatif de la chaîne du livre, le public, lui, n’a pas franchement répondu à l’appel des organisateurs. Un public trop clairsemé, constitué en majorité d’écoliers et d’élèves, déambulait ici et là, sans par moments savoir ce qu’il cherchait vraiment. On eût dit qu’ils étaient simplement là pour remplir le décor. Les adultes quant à eux, pour des raisons que j’ignore, ne se sont pas bousculés, ni autour ni à l’intérieur du Palais des sports où se déroulait le Salon. Les ateliers et autres tables rondes programmés ne se sont pas tous déroulés, soit par manque de participants soit parce qu’on ne retrouvait pas son chemin dans le labyrinthe des couloirs du palais des sports.
Au niveau des écrivains, nombre d’entre eux se sont tourné les pouces, attendant désespérément d’éventuels lecteurs ou clients. Heureusement que quelques fans qui ont fait le déplacement se sont acharnés sur certains, qui pour se faire dédicacer une œuvre, qui pour échanger ou prendre une photo avec eux dans une ambiance bonne enfant. Mais combien ont eu cette chance ?
La gestion du stand de l’Association des Ecrivains de Côte d’Ivoire (AECI) était symptomatique de l’ambiance qui a prévalu au cours de ces quatre jours. Aucune organisation, aucune animation, aucun programme de dédicace n’ayant été mis en place par le Président et son bureau, le stand faisait peine à voir. Pourquoi avoir sollicité un stand si on est incapable de le faire vivre ? Des auteurs dont les maisons d’édition étaient absentes auraient pu valablement animer le stand. Malheureusement, ils n’y ont pas été conviés. Quel gâchis ! Il faudra bien que le Président nous explique ce qui s’est passé. Enfin bref ! Le livre est trop important pour que la fête qui lui est réservé chez nous soit aussi morose. J’ai entendu dire que le prix élevé des stands était entre autres une des raisons de cette désaffection. Messieurs les organisateurs, la Côte d’Ivoire a besoin d’un salon du livre plus vivant et plus attrayant que ce qu’il nous a été donné de voir cette année.

Merci encore à tous les acteurs de la chaîne du livre qui y ont cru et continuent d'y croire et gageons simplement que l'édition 2015 soit une fête populaire.
A bientôt !



11/11/2014
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